OK Pour la modification des LMR chlordécone. Appel au financement participatif.pdf

Association EnVie-Santé 50 bis, rue Abbé Grégoire 97110 Pointe-à-Pitre
Appel au financement participatif

« Guadeloupe et Martinique : une surexposition aux pesticides unique au monde
Financez en partie le recours en justice de l’association Guadeloupéenne EnVie-Santé pour la modification des LMR Chlordécone »

Bonjour,
Depuis bientôt quatre ans, aucune information n’est délivrée par les préfectures de Guadeloupe et de Martinique à propos de la pollution globale de l’environnement et de la contamination globale de ces deux populations par le chlordécone.
Ce silence masque la poursuite d’un empoisonnement où sont impliqués l’Etat français et l’Union Européenne.
Après avoir consulté un Cabinet d’avocats spécialisé dans le droit de l’environnement, notre association, EnVie-Santé, a décidé de former un recours en justice pour la modification des Limites Maximales de Résidus (LMR) chlordécone, sachant que celles-ci prévoient des tolérances très supérieures pour les végétaux issus de l’agriculture tropicale. Par ce recours, notre objectif est clairement la mise en sécurité sanitaire des Guadeloupéens et des Martiniquais.
Pour financer en partie ce recours, nous avons inscrit EnVie-Santé sur une plateforme de financement participatif agréée : KisskissBankbank. Cette plateforme agréée est Immatriculée sous le numéro 14007218.
Avec notre apport personnel (un peu plus de 8.000€), la somme que nous demandons (20.000€) nous permettra tout juste de payer les honoraires de l’avocat (y compris ses frais de déplacement en Guadeloupe, en France et en Europe, d’hébergement en pension complète, d’approche et de transport) ainsi que la commission (8,5% des sommes collectées) de KisskissBankbank.
Au début de cette période des fêtes de fin d‘année, nous invitons chacun à faire un don (cadeau) pour la santé des générations actuelles et futures de Guadeloupéens et de Martiniquais.
Les enfants, particulièrement, en ont tellement besoin !
Voici le lien vers notre collecte :
https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/guadeloupe-et-martinique-une-surexposition-aux- pesticides-unique-au-monde
Le chlordécone est le toxique le plus répandu dans le corps des antillais. ll peut être détecté un peu partout : dans le sang, dans les graisses, dans le cerveau, dans le foie… mais aussi dans le sperme. Ce pesticide est notamment spermatotoxique.
Parce qu’en Guadeloupe et en Martinique, le nombre de couples infertiles ou ayant des difficultés de procréation ne cesse de croître, en 2005 une Banque de sperme (via le CECOS du CHRU) a été implantée en Guadeloupe. Deux ans plus tard, en juin 2007, c’est un Centre Caribéen de la Médecine de la Reproduction (CCMR) qui a été inauguré. Ce Centre a vocation à répondre aux demandes d’une clientèle antillo-guyanaise mais aussi caribéenne. Invité sur RFO Guadeloupe, le jour de l’inauguration du CCMR, le Professeur Eustase JANKY – alors Directeur du CCMR – signale l’existence d’une demande locale (d’assistance à la procréation) non satisfaite d’environ 300 couples par an, au bas mot. D’après lui, un tel niveau tenait à la mauvaise qualité du sperme des guadeloupéens – confirmée à maintes reprises par des spermogrammes. Si, malgré tous les efforts pour une procréation assistée par le CCMR, la grossesse ne se produit pas du fait de la mauvaise qualité du sperme de son conjoint, la femme Guadeloupéenne ou Martiniquaise est ainsi invitée à se rendre à la banque de sperme pour se procurer les paillettes disponibles. Du moins, c’est le parcours que lui propose l’Etat français.
Que chacun se rappelle l’information donnée par l’INSERM (à la Médiathèque Paul Mado, lors d’un cycle de conférences données pour l’anniversaire des 30 ans de l’INSERM) selon laquelle les enfants exposés au chlordécone dans le ventre de leur mère présentent (selon l’enquête Ti-Moun menée à l’âge de 7 mois) une baisse de QI pouvant aller de 10 à 20 points !
Cela signifie que de très nombreux centres d’assistance intellectuelle seront nécessaires aux enfants guadeloupéens.
En janvier 2013, les infirmières scolaires du sud Basse-Terre nous ont fait part de certaines de leurs observations. Celles-ci concernent la dégradation de l’état de santé physique et psychologique des enfants de 3 à 4 ans. Selon ce personnel de santé, depuis 2009/2010, ce qui est nouveau, c’est l’augmentation du nombre d’enfants pris en charge tant à la ville qu’à la campagne ainsi que la proportion d’enfants affectés de troubles du langage et de troubles psycho-comportementaux. Désormais beaucoup d’enfants ont des profils autistiques.
En tant que perturbateur endocrinien, le chlordécone est susceptible de provoquer des pubertés précoces. Une Table-Ronde sur les perturbateurs endocriniens s’est tenue en octobre 2017 à la Médiathèque Paul Mado. Trois médecins y participaient. L’un d’eux, spécialisé en endocrinologie pédiatrique, a déclaré observer régulièrement dans son cabinet en Guadeloupe des pubertés très précoces chez des fillettes. Ces pubertés peuvent débuter dès l’âge de 3 ans ! Dès 3 ans donc, ces fillettes ont des poils qui apparaissent au pubis, des seins qui bourgeonnent, leurs règles qui se mettent en place et elles peuvent tomber enceintes…
Pour plus de précisions, chacun peut se reporter à l’ensemble des éléments de présentation et aux références placés sur le site de KisskissBankbank.
Des plus modestes aux plus généreux, tous les dons sont les bienvenus. Sans perdre une minute, faites un don sur le site et sollicitez votre entourage en ce sens. Mobilisez aussi vos réseaux en Guadeloupe, Martinique et à travers le monde.
C’est ensemble, par la mobilisation citoyenne, que nous y arriverons.
Nous comptons sur vous. Fòs.

Philippe VERDOL

Fait à Pointe-à-Pitre Président de l’association EnVie-Santé le 04 décembre 2017

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